Les bouteilles à bitter ne servent pas seulement à stocker les bitters, mais aussi les alcools et autres préparations maison. Pratiques et esthétiques, ces bouteilles et fioles créent un univers unique à votre environnement de travail. Elle permettent de doser assez finement la quantité versée, particulièrement pour les stilligoutte et pour les dash bottles. Il existe aussi de petits becs verseurs qui s'adaptent sur ce type de bouteille.
Les bitters sont des recettes à l’origine médicinales composées d’infusions de plantes, racines, épices et alcools. Peu appréciés tels quels, ils présentent souvent un goût amer. Les premières recettes dateraient du Moyen-Âge. Ils permettaient principalement de soulager les troubles digestifs. Mais leur image a largement été diffusée par les western hollywoodiens. L’époque à laquelle ils étaient le plus populaire est précisément aux États-Unis, entre 1860 et 1906. À cette époque, la forte dose d’alcool des bitters (entre 30% et 50%) permettait de contourner les interdictions d’alcool et aussi d’éviter les fortes taxes.
Les bitters sont la plupart du temps réalisés à partir de zestes d’orange, gentiane, feuille d’artichaut, chardon, feuilles d’absinthe, écorce de quinine, genévrier, cannelle, cumin, camomille, clou de girofle, etc. C’est grâce aux bitters que les cocktails ont été inventés en 1806 en Angleterre. Pour les rendre moins amers, sucre, eau et spiritueux ont été ajoutés.
Le plus célèbre des bitters est l’angostura bitter, fait à partir de gentiane et d’écorce d’angostura. Inventé en 1824 par le médecin allemand Johann Gottlieb Benjamin Siegert, il permettait d’apaiser le mal de mer et diverses formes de nausées. En 1862, il se trouvait sur les bateaux de la Royal Navy et était ajouté à du gin pour réaliser le cocktail Pink Gin.
Les bouteilles de bitters américaines datant du XIXème siècle sont très recherchées par les collectionneurs. À cette époque, les bouteilles de bitters en verre avaient de multiples formes : femme amérindienne, tonneau, poisson, maïs, etc. Les plus convoitées peuvent s’échanger contre plusieurs milliers de dollars.